D’après des sources concordantes, des citoyens de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ont été chassés manu-militari de la Côte d’Ivoire sans qu’aucun motif ne leur soit notifié. Ils sont 64 Burkinabè, 24 Nigériens et 1 Malien, appréhendés par la police ivoirienne et renvoyés à la frontière de Yendéré (Burkina-Faso). Depuis le changement de régime au Burkina-Faso, Mali et Niger, la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et surtout la sortie des trois pays de l’AES de la CEDEAO, certains pays de la sous-région se sont montrés hostiles envers ces Etats.
Des acharnements contre les trois présidents Ibrahim Traoré, Assimi Goïta et Abdourahamane Tiani et leurs peuples sont légion. Entre ces attaques incessantes contre les gouvernements de transition du trio sahélien, le revirement de la politique algérienne dans le sahel est le plus surprenant et inattendu.
Auparavant partenaire fiable du Sahel de par sa position conciliante et sa recherche sans cesse de solutions à la crise sécuritaire et socioéconomique, l’Algérie a fait volte-face contre l’AES. Face à cette situation, que doit être la position de l’AES ? L’alliance doit-elle aussi renvoyer tous les ivoiriens présents sur son sol ?
Les autorités de l’AES sont donc prévenues sur les positions et intentions des uns et des autres. Elles doivent redoubler de vigilance et renforcer leur relations internes afin de s’affirmer et préserver la souveraineté de leur Etat car, visiblement ces pays sont dans une dynamique de les isoler.