Après la rencontre avec la ministre des affaires étrangères burkinabè Mme Olivia Rouamba, le nouvel ambassadeur de l’Union Européenne (UE) accrédité au Burkina-Faso, Daniel Gaztelumendi a été reçu par le chef du gouvernement, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla. L’ambassadeur accompagné d’autres diplomates européens dont, la Représentante spéciale de l’Union Européenne pour le Sahel, Emmanuela C. Del Re, ont passé en revue les différents aspects de la coopération entre l’Union européenne et le Burkina Faso.
Les liens de coopération entre le Burkina-Faso et l’UE selon le premier ministre, sont au beau fixe contrairement à la France.
La France « pense qu’elle doit toujours agir comme si nous étions encore ses colonies. Nous refusons cela. C’est à nous maintenant de définir notre vision. La France souhaite constamment nous maintenir sous sa domination et comme nous refusons cela, le Gouvernement français n’hésite pas à utiliser les institutions internationales pour entraver tous les projets en faveur du Burkina Faso. », a-t-il fait savoir à la délégation de l’UE.
Poursuivant, le premier ministre indique que, si elle ne change pas sa politique vis-à-vis du Burkina « les relations vont se détériorer, car nous sommes ici pour garantir notre pleine souveraineté et construire notre pays ». Pour lui, cette construction du pays, doit passer par la refondation de la constitution, car il estime que l’actuelle est une copie conforme de la Constitution française, ne reflétant pas les réalités et aspirations du peuple burkinabè.
D’après le chef du gouvernement, il est temps que le pays des hommes intègres dispose d’une constitution « solide enracinée dans les structures de la société pour des institutions fiables ».
Seulement sur cette base, et après la reconquête et la sécurisation du territoire national, l’on pourrait penser à l’organisation des élections car, « il ne s’agit pas d’organiser des élections folkloriques pour plaire aux autres ».
Selon lui, la sécurité du territoire est une priorité comme l’avait souligné le président Ibrahim Traoré. « Les populations doivent être libres de circuler, d’aller et venir, et les candidats aux élections doivent pouvoir faire campagne dans tout le pays. Nous devons réinstaller les électeurs et faire des listes électorales crédibles qui incluent tous les électeurs », a expliqué Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla.
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