Selon plusieurs informations sécuritaires et institutionnelles de la sous-région, le Président nigérien Mohammed Bazoum perd le fauteuil présidentiel du Niger.
Tôt ce matin, les éléments de la garde présidentielle, dirigée par le général Omar Tchiani, ont bloqué les voies d’accès aussi bien à la résidence de Mohamed Bazoum qu’aux bureaux du complexe présidentiel.
Certes aucun dispositif militaire n’est déployé dans le quartier abritant la présidence et aucun coup de feu n’a retenti. Mais plusieurs sources concordantes font part des pourparlers en cours entre le président déchu et les meneurs du putsch.
La CEDEAO pour sa part a pondu un communiqué dans lequel elle dit avoir appris avec « stupeur et consternation » le putsch avant de condamner rigoureusement « cette tentative de prise de pouvoir par la force« .
Pour l’heure, nous apprenons que Mohammed Bazoum refuse de signer le document de démission qui lui est soumis mais les éléments de la garde présidentielle ne comptent pas lâcher du lest.
Même si certains le site d’information de la présidence du Niger affirme que lui-même, son aide de camp et les membres de sa sécurité rapprochée sont en sécurité, il est rapporté l’arrestation de son Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation du Niger Hamadou Adamou Souley par les mutins.
Il faut souligner que le torchon brûle depuis quelques temps entre M. Bazoum et le général Tchiani, en poste depuis la pouvoir de Mahamadou Issoufou. Selon certaines indiscrétions, Bazoum projetait de le remercier avant que ne survienne ce coup d’état.
Pour rappel, le président Bazoum avait déjà échappé à un présumé coup d’état le 31 mars 2021, avant même son investiture en tant que chef d’état. Le cerveau de cette tentative était Sani Gourouza, un capitaine de l’armée de l’air.
Amira TIENE