Les peuples nigérien, burkinabè et malien, ont su faire preuve de résilience face aux sanctions imposées par la CEDEAO, à la suite de changement de régime dans leurs pays. Ils ont été nombreux, même certains pays de la CEDEAO, à prédire le pire pour le pays au lendemain des sanctions de la CEDEAO, après la prise du pouvoir par le Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP). D’aucuns diront que, le Niger ne peut pas tenir même un mois face aux sanctions injustes et illégales de la CEDEAO.
Le peuple nigérien est en train de boucler le 4ème mois après de blocus de la communauté internationale. La population est restée debout face à la pénurie des produits de premières nécessité, pharmaceutiques et à la hausse des produits alimentaires de base due à la fermeture des frontières béninoise et nigériane.
Même la perspective d’une intervention militaire de la CEDEAO pour rétablir l’ordre constitutionnel dans le pays n’est plus d’actualité. Le président ivoirien Alassane Ouattara qui était prêt fournir lui seul un grand nombre de militaire, a pris du recul. Il a démobilisé ses troupes en début du mois de novembre. Cette menace militaire qui planait sur pays est aussi écartée.
Concernant les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA, les autorités nigériennes ont enclenché des procédures judiciaires contre les deux institutions pour la levée des sanctions. Selon les informations, le procès contre la CEDEAO était prévu le 20 novembre et celui contre l’UEMOA a commencé.
Se pose alors la question de savoir si ces procédures auront un bon dénouement ? Surtout quand on sait que les deux institutions ne sont guère impartiales ? La preuve en est que, l’intervention militaire voulue par la CEDEAO avait été brandit pour faire plaisir à la France d’Emmanuel Macron. L’avenir nous en dira plus…
Malika Diallo