C’est un nouveau feuilleton de bras de fer qui commence entre le peuple nigérien et les Etats Unis au sujet de leur désengagement de Niamey après que les autorités nigériennes ont mis fin à leur accord de défense dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans le pays. Suite à la décision de Niamey, Washington s’est montré favorable mais depuis, aucun signe de volonté de rappeler ses militaires de la base d’Agadez. Et en moins de deux semaines, le peuple souverain a pris son destin en main pour exiger le départ sans délai des américains du pays.
Alors pour les nigériens, si pendant plusieurs années, cette coopération militaire n’a pas réussi à éradiquer le terrorisme à travers la base d’Agadez super équipée de matériel de guerre de dernière génération, la présence des troupes américaines sur le territoire nigérien n’est plus d’actualité. Plusieurs centaines de nigériens de la ville d’Agadez et de la Tahoua ont exigé le départ des militaires américains.
Beaucoup se demandent comment après plusieurs années de présence au Niger avec des moyens opérationnels sophistiqués pour lutter contre les terroristes, rien n’a bougé n’eut été l’intervention des autorités nigériennes elles-mêmes, que des progrès ont étés réalisés sur le plan sécuritaire.
La réponse parait plutôt simple et est la même que celle donnée dans le cadre de la coopération militaire avec la France. Que ce soit les français ou les américains, leur présence à Niamey était synonyme de pillage des ressources du pays. Et ces avions de chasse et drones qui décollent jours et nuits de la base pour des destinations inconnues des autorités et du peuple, occasionnant des bruits assourdissants qui agissent sur les populations riveraines ? C’était quoi leur mission? L’on ne saurait le dire.
En somme la dénonciation de l’accord avec les américains, est l’une des décisions salvatrices prises par le CNSP dans ses efforts inlassables de reconquête de la souveraineté nationale et de la sauvegarde de la Patrie. Le CNSP devrait adresser une demande officielle de retrait des troupes américaines de Niamey, c’est peut-être ce que Washington attend pour faire partir ses soldats.
Adjo Massan
