Suite à l’attaque terroriste ayant coûté la vie à vingt-trois éléments et dix-sept blessés des Forces armées nigériennes, la CEDEAO s’est empressée de présenter ses condoléances au gouvernement et au peuple nigérien, condamnant avec la plus grande fermeté, cette attaque barbare et lâche. Dans la foulée, l’organisation sous-régionale se dit prête à coopérer avec le Niger pour une lutte efficace contre le terrorisme.
Une première dans l’histoire de l’organisation. La CEDEAO qui soucie de son ancien Etat membre et de surcroit, du peuple nigérien éprouvé et endeuillé par le terrorisme. Ce message de solidarité et de réconfort de l’institution présidée par le nigérian Bola Tinubu, est-elle une manière pour elle de se racheter ou est-elle en mode séduction auprès du Niger qui a coupé les ponts avec cet organe ? Nombres d’observateurs s’interrogent.
L’on se rappelle, le Niger et les deux autres pays de l’AES ont tourné le dos à la CEDEAO après qu’elle s’est montrée cruelle vis-à-vis du pays après le changement de régime dans cet état et surtout insensible face au terrorisme qui sème la désolation dans le pays et le laissant à son sort. L’organisation était même disposée à agresser le Niger sur demande la France.
Ce sont autant d’évènements qui amènent à s’interroger sur cette réaction de l’organe après cette attaque meurtrière au Niger.
Cependant, beaucoup d’observateurs estiment que, la réaction de la CEDEAO est motivée par sa volonté de faire revenir à tout prix l’AES au sein de l’organisation et aussi essayer de rectifier le tir pour avoir abandonner ces Etats dans leur lutte contre le terrorisme qui sévit depuis plusieurs années dans cette partie de l’Afrique de l’Ouest. Donc, la CEDEAO ne ratera aucune occasion pour essayer de plaire à l’AES.
Adjo Massan