La CEDEAO conditionne, non pas la levée mais l’assouplissement des sanctions imposées au Niger et octroie une aide financière aux trois pays du Sahel pour soutenir la lutte contre le terrorisme. Dans la foulée, elle annonce la mise en place d’une force militaire contre le terrorisme dans la sous-région. Cadeau empoisonné ou prise de conscience ? En tout cas, le sujet suscite beaucoup de commentaires.
L’organisation regrette-t-elle d’avoir abandonné le Sahel à son triste sort dans sa lutte contre le terrorisme pendant plusieurs années, ou fait-elle de la diversion ? Selon plusieurs observateurs, le dernier sommet de la CEDEAO, duquel est sorti ces décisions avait pour but de sauver la tête de l’organe, qui est en train de disparaitre avec la naissance de l’AES. Mais contrairement, l’organisation s’est encore illustrée dans des divagations à travers ses décisions prises.
Si la CEDEAO veut vraiment se rattraper, alors pourquoi s’en prendre à l’AES, cette alliance dotée de la plus noble mission, « fédérer les énergies contre les questions sécuritaires et pour le développement du Sahel ? »
L’institution ne sait plus sur quel pied dansé. Tantôt on ne reconnait pas l’AES, tantôt on octroie une aide financière de soutien aux trois pays de l’alliance. Au lendemain du renversement de Mohamed Bazoum, la CEDEAO réclamait son rétablissement dans les fonctions, aujourd’hui le ton a changé. C’est sa libération qui est d’actualité.
Ce qui est marrant dans cette position de la CEDEAO face au Niger, est le communiqué publié jeudi 14 décembre dans lequel, la CEDEAO dans toute sa splendeur, reconnait enfin que c’est un coup d’Etat qui a renversé l’ancien président.
Eli Kofi