Dans la lutte contre le terrorisme et pour une meilleure couverture du territoire, le président de la transition, le Capitaine Ibrahim Traoré a sonné la mobilisation des Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP). Ces supplétifs de l’armée avant d’être déployés sur les théâtres d’opérations, passent par le circuit de la formation militaire et des droits humains. C’est dans ce sens qu’est créée la Brigade des volontaires pour la défense de la patrie (BVDP), pour un meilleur encadrement de ces civils devenus militaires par la force des choses.
Dès leur engagement, les VDP suivent une formation militaire et une formation aux droits humains sur une période de 3 mois au Centre national de formation des volontaires pour la défense de la patrie. Dans les curricula de formation des VDP, sont intégrés les droits humains notamment, le respect de la dignité humaine, la protection des populations civiles, les droits des prisonniers et les conditions de transfert des prisonniers de guerre vers les structures compétentes.
Conscient de l’enjeu surtout dans ce conflit asymétrique, la brigade des VDP s’assure du degré d’humanisme de ses hommes avant de rejoindre les rangs de l’armée. Dans ce sens et selon les informations, les droits humains occupent 50% de la formation des VDP, de manière à ce qu’ils soient animés seulement d’un esprit de défense commune.
Conférence, sketches, exercice de simulation de combat avec des criminels présumés, les VDP sont mis dans les conditions réelles de guerre, de manière à forger leur mental.
Dans la formation aux droits humains, la brigade des VDP est accompagnée par des structures spécialisées comme, la direction générale des droits humains, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits humains. A cet effet, plusieurs formations ont été organisées à l’endroit des formateurs des VDP sur la question. La dernière remonte au 18 octobre.
La mission des VDP aux côtés de l’armée étant la protection des personnes et des biens, ils doivent assimiler ces notions des droits humains, indispensables à leur mission.
Dans ce contexte, plusieurs instruments juridiques encadrent ces volontaires, à savoir, le code de conduite des VDP, la loi portant statut des VDP et celle portant création des VDP. De même, des mécanismes sont mis en place pour sanctionner et dissuader les réfractaires.
En clair, c’est tout un parcours du combattant, un passage obligatoire pour tout burkinabè qui s’engage dans cette guerre contre le terrorisme. Et dans cette lutte, ils jouent indéniablement leur partition.
Inda Latévi