Pour les autorités du Burkina Faso, il est temps et désormais impératif de se détacher d’un système de gouvernance importé, pour concevoir un nouveau qui répond à la culture, au traditions et surtout aux aspirations profondes des citoyens. D’où le projet d’élaboration d’une nouvelle constitution, cette loi fondamentale qui doit définir l’organisation et le fonctionnement des institutions de l’Etat et la gestion adéquate de la chose publique.
Le premier ministre burkinabè, Dr Apollinaire Kyélem de Tambèla, dans l’une de ses interventions publiques, a souligné l’importance d’une constitution conçue par les burkinabè et pour des burkinabè. Il a rappelé que le pays des hommes intègres s’est longtemps servie d’une constitution élaborée à l’extérieur et par des étrangers notamment des experts français et aujourd’hui, les résultats de ce système importé sont palpables.
L’on constate notamment une gouvernance coupée des réalités socioculturelles qui privilégie les intérêts de certaines personnes au détriment de ceux du pays en général. C’est sans oublier l’ingérence extérieure marquée par l’imposition des dirigeants, l’exploitation des richesses et l’appauvrissement du pays par les étrangers. Pour le chef du gouvernement de la transition au Burkina Faso, il est important d’écrire une constitution totalement détachée du format français.
Pour lui, il revient au peuple de décider de comment le pays doit être gouverné et à qui confier la destinée ou la gestion de leur Patrie, pour le bonheur des générations présentes et celles à venir. C’est dans cette démarche que les autorités burkinabè se sont engagées depuis un bon bout de temps et très bientôt, le Faso aura des lois constitutionnelles répondants aux besoins des citoyens et à l’identité culturelle du pays.
Rahim Adama
