Le fils ainé d’Ali Bongo, Noureddin Bongo Valentin, Jessye Ella Ekogha, l’ancien porte-parole de la présidence et quatre autres personnes ont été incarcérés pour haute trahison et corruption active par le procureur de Libreville, André-Patrick Roponat.
« Haute trahison contre les institutions de l’Etat, détournements massifs des deniers publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants » sont les chefs d’accusations retenus contre le fils Bongo et des proches du président déchu selon le procureur.
Les militaires auteurs du coup d’Etat ont accusé le régime Bongo de « détournement massif » de fonds publics après le putsch. Dès lors, la machine judiciaire est mise en marche. Après les perquisitions au domicile de Noureddin Bongo Valentin et acolytes, des sacs et valises remplis de liasse de billet de banque ont été saisis.
Le président de la transition au Gabon Brice Oligui Nguema lors d’un discours, au lendemain du coup d’Etat, avait menacé de poursuivre les chefs d’entreprise qui pratiquaient « la surfacturation » dans les passations des marchés publics. « Venez de vous-même restituer les fonds détournés sous 48 heures sinon nous viendrons vous chercher et vous verrez la différence », avait-il déclaré.
La famille Bongo est citée dans une affaire en cours à la justice relative aux biens mal acquis. Neuf des enfants Bongo sont actuellement mis en examen en France pour recel de détournement de fonds publics dans le cadre de l’enquête sur les « biens mal acquis.
Adjo AZ