Le Burkina Faso comme la plupart des pays dans la sous-région ou ailleurs, est confronté à la problématique de cybercriminalité. Une situation qui nécessite des mesures urgentes et idoines, afin d’éviter des conséquences fâcheuses de ce système. Selon le directeur de cabinet du ministre en charge de la sécurité, cette problématique a fait perdre aux burkinabè plus de trois (03) milliards de FCFA entre 2020 et 2023.
Ce qui n’est pas sans conséquence sur l’économie du pays. Selon le directeur de cabinet, les pertes occasionnées par les cybercriminels représentent non seulement un frein au développement économique du pays mais aussi une menace directe pour sa souveraineté effective. Il a souligné aussi que les cybercriminels exploitent les failles du système pour blanchir de l’argent, financer et organiser des activités terroristes, ou encore semer la discorde via des campagnes de désinformation et de manipulation sur les réseaux sociaux.
Pas plus que l’avant-hier, la Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) du Burkina Faso a annoncé avoir démantelé un réseau de cybercriminels impliqués dans l’usurpation d’identité, le faux et l’escroquerie en ligne. Une situation qui selon le directeur de cabinet du ministère de la sécurité, sape les efforts pour la stabilité des institutions et fragilisent la gouvernance en menaçant la cohésion nationale.
Face à cette situation, la cybersécurité devient un moyen essentiel de lutte contre ce fléau cybernétique pour la survie des systèmes et la préservation de la souveraineté numérique. D’où l’élaboration de la stratégie de lutte contre la cybercriminalité de 2025-2029 adopté mardi 26 novembre par la Brigade Nationale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BLCC). Une stratégie ambitieuse destinée à sécuriser efficacement l’espace numérique burkinabè.
Ahmed Diallo